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Culture
11 octobre 2009

LE GOUT DE LIRE

le_gout_de_lireVoici le témoignage intéressant d'une personne qui communique sur un forum de lecture :

Bonjour.

Personnellement j'ai du mal à comprendre ceux qui n'aiment pas lire. Je suis dépité par ma femme qui ne lit jamais. J'ai beau lui expliquer qu'elle ne sait pas ce qu'elle manque, il n'y a rien à faire. De son côté elle hallucine de me voir enchaîner les livres ( je ne reste jamais sans un livre en cours )

Elle me demandait d'où me venait le goût de la lecture ?

Ben je suis un cas rare : l'école, enfin disons le collège a réussi à me donner l'envie de lire

Au collège on vous demande de lire des classiques. On est tous dégoûtés de devoir passer ses deux semaines de vacances à lire un Balzac à la con de 400 pages
Ca, on l'a tous vécu et on le revit à travers nos enfants.

Quoi ? Je dois lire "La peau de chagrin" de Balzac ??
320 pages en deux semaines !!

Ma technique était simple: 320 pages divisées par 14 jours, soit 22 pages par jours. 11 le matin, 11 l'après midi, pas de quoi mourir.

Je faisais ainsi avec tous les bouquins qu'on nous donnait à lire.
J'étais ado, rebelle, et donc par principe réfractaire à toute lecture.

Oui mais... oui mais quand on a arrêté de me donner des bouquins à lire, ça m'a manqué de ne pas avoir 15-20 pages à lire chaque jour. J'avais pris l'habitude.

Ayant bien aimé l'époque de Balzac avec ses histoires se déroulant dans de beaux hôtels particuliers à Paris, j'en ai cherché. Pour 1 franc, j'achetais "Illusions perdues", un bon pavé de 650 pages.

Une fois terminé je découvre alors qu'il y a une suite : "Splendeurs et misères des courtisanes".
Cette suite était encore plus passionnante.

A y est, j'avais le virus.

Je découvrit que Balzac avait écrit de nombreux ouvrages où les personnages passent d'un roman à un autre. Chaque roman étant en fait une fenêtre ouverte sur la même société mais donnant sur un autre angle.

Je m'étais alors acheté d'occase une édition complète pour 1300 francs et j'ai tout lu. Ca m'a prit 3 ans, j'étais jeunes, j'avais d'autres activités, mon rythme de lecture n'était pas celui d'aujourd'hui.

Toujours est il que c'est donc grâce à l'école et à Balzac que la passion m'est venue.

Et vous ?

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